Le CODERST a donné un avis favorable pour 70 000 poules pondeuses prétendument en plein air. A force de tirer sur toutes les ficelles pour exploiter toutes les largesses de la règlementation (et tant pis pour les poules, tant pis pour les emplois), il arrive que la filière des œufs s’avance sur le terrain de la non conformité. Est-ce que les autorités compétentes sont réputées laisser faire ? Le Collectif Plein Air, avec l’association ADENY de l’Yonne, a posé la question à la Direction Générale de l’Alimentation (DGAL), tout en signalant le problème à la DGCCRF :
télécharger le plan du parcours prévu pour le site de 70 000 poules pondeuses à Varennes (Yonne) ; pour avoir droit au code 1 signifiant œufs de poules élevées en plein air, la règlementation prescrit que le parcours doit comporter 4 m² par poule, et la distance entre trappes et clôture ne peut pas dépasser 350 m. Or cette distance est nettement dépassée dans le projet de Varennes. De surplus, les bâtiments sont parallèles et proches et situés en bordure du parcours, donc les poules de l’ancien bâtiment devraient d’abord contourner le futur bâtiment pour accéder aux 28 hectares. Un tel projet suggère que peut-être la filière se fiche de l’accès des poules au plein air, tout ce qui l’intéresserait serait de maintenir l’industrialisation de la production, de la collecte et du conditionnement. L’idéologie de la compétitivité a tourné au cynisme. A qui la faute? Il est temps de changer de logiciel…
Nous attendons les réponses de la DGAL et de la DGCCRF.