Remise officielle, le 27 octobre : l’association SEVE avait acheté une remorque et l’a mise à disposition de l’éleveur pour une durée indéterminée. Cette aide concrète exprime un soutien chaleureux pour un mode d’élevage de rêve devenu réalité : en liberté.
Le soutien associatif à l’élevage en plein air
SEVE signifie « Santé, environnement, vie et eau ». C’est le nom d’une association (membre du Collectif Plein Air) à Reclesne Le Bourg (71540), qui n’oublie en rien sa mission première de lutte contre l’élevage industriel sur le Morvan, en particulier les porcheries sur caillebotis. Mais l’objectif de soutien à l’élevage existe depuis l’origine de l’association et est d’ailleurs inscrit dans ses statuts. « Nous continuerons à faire le maximum pour promouvoir et aider les alternatives de ce type, parfaitement adaptées à notre territoire », dit le président de SEVE, Bernard Bailly. Le 27 octobre, sous un magnifique soleil, il a officiellement remis la remorque « moutonnière » à l’éleveur, Monsieur Jean Marie Grallien.
Cet élevage de rêve est situé à Dront à côté d’Anost. Il s’agit d’un élevage de plein air (naisseur et engraisseur) fonctionnant depuis 2 années sur une surface de plus de 15 hectares environ. Les cochons de race Duroc et Gascon sont élevés dans de grands enclos où ils disposent d’eau à volonté et d’abris construits en chêne. Ils sont nourris avec des céréales (orge et blé), du son de blé, des tourteaux de lin et de colza (certifiés non OGM), jamais de soja, mais trouvent aussi de la nourriture naturelle dans les enclos (glands, châtaignes…).
Avec deux verrats et huit truies, Jean-Marie Grallien élève et engraisse une cinquantaine de porcs, vendus en caissettes, et débute la fabrication de charcuterie.
Il n’a bénéficié pour l’instant d’aucune aide publique !
La demande pour ses produits étant forte, il souhaite développer son activité pour obtenir un vrai salaire. Mais pour cela il faut acquérir un laboratoire de transformation qui coûte environ 30 000 €. Il ne lui reste qu’à louer un atelier, en attendant que son dossier se débloque… En effet, il s’est converti dans le cochon seulement en 2015, à 33 ans, et a eu la malchance d’avoir sa formation interrompue par un accident.
Espérons que la bureaucratie saura reconnaître l’excellence de ce projet. Il est en effet exceptionnel de non seulement faire naître les porcelets en plein air, mais aussi de les engraisser dehors en liberté. C’est vers où il faut aller.
Monsieur Jean-Paul Loriot, en charge de l’agriculture, a apporté le soutien du Grand Autunois-Morvan à l’élevage plein air. Un merveilleux consensus se dégage.
