CIWF France avait exposé en octobre 2016, dans des cinémas et via des réseaux sociaux, ce qu’est la réalité de la porduction industrielle de porcs, en France. En affirmant pertinemment que « l’origine France ne suffit pas ». Puis recommandant : « n’achetez pas de viande issue d’élevages industriels ».
Mais le Centre de Documentation des Métiers du Porcs (CDMP) a vu en cela un « appel au boycott fautif », et la cause d’un « préjudice important aux professionnels de la filière porcine », attaquant CIWF en justice.
Pourtant, la seule indication d’une vague origine n’éclaire pas les consommateurs sur les conditions d’élevage. L’origine France n’en dit rien. Cette mention ne distingue pas les pires conditions des meilleures. De même que la publicité — notamment télévisée — occulte habituellement la réalité de la production intensive. Dans ce contexte, et alors que la demande d’un réel bien-être pour les porcs est croissante, CIWF France a fait œuvre de pédagogie. D’utilité publique. Fort légitime.
Ce n’est pas la première fois que le CDMP attaque en justice. Signalons qu’il s’était joint à une plainte, comme quoi «une campagne de désinformation et de dénigrement, notamment par voie de presse», aurait été entreprise par une association membre du Collectif Plein Air, s’opposant à un projet d’exploitation intensive de porcs. Le CDMP avait été débouté en novembre 2016, par la cour d’appel de Douai, pour la raison que des «critiques formulées pour frapper l’esprit du public sur un risque de santé publique, dans un but d’intérêt général, par des moyens proportionnés à cette fin», ne constituent pas «un abus de la liberté d’expression».
Il est important que puisse paraître un autre discours — juste et utile à la société — que celui admis par le CDMP.
Produire MOINS, MIEUX: les éleveurs et la société à l’entour, les animaux, l’environnement, nous avons tous à y gagner. C’est pourquoi le Collectif Plein Air, engagé en faveur des éleveurs faisant mieux, qualitativement, est solidaire de CIWF France, et la rejoint dans sa demande d’un étiquetage, qui soit clair et obligatoire, du mode d’élevage.
