Il y a un an, le 4 avril, la Confédération paysanne avait exprimé les préoccupations que nous partageons. Tout reste pleinement d’actualité.
« … Lancer un plan 1 000 méthaniseurs pour 2020 sans s’attaquer aux problèmes de l’élevage, lever les verrous à l’industrialisation de l’agriculture en sacrifiant des territoires et leurs populations d’un côté et se donner bonne conscience en soutenant ça et là une agriculture génératrice d’emploi, de lien social, respectueuse de l’environnement et productrice d’aliment et de services de qualité de l’autre, ça ne suffira pas pour faire avaler profondément la couleuvre aux citoyens. En effet, ils ne pourront même plus boire l’eau du robinet ! Sans parler des nouvelles pertes d’emplois agricoles liées à la restructuration continue du secteur agro-alimentaire qui pourrait pourtant, si on le voulait vraiment, être bien plus générateur d’emploi qu’il ne l’est. Tandis que le prix du lait payé au producteur oscille sans jamais atteindre les 450€/1 000 l qu’il faudrait pour préserver des éleveurs nombreux, un environnement de qualité et la qualité des produits, le prix du porc est si bas qu’il rend la spirale de l’industrialisation quasi-inévitable pour qui veut rester éleveur. »
4 500 porcs à Heuringhem, 500-1000 vaches à Drucat, des poulaillers industriels un peu partout… il est bon d’avoir des alliés déterminés. Depuis avril dernier, le démontage des boulons des engins sur le chantier de l’usine à 1000 vaches et d’autres actions, par la Confédération paysanne, ont contribué à faire prendre conscience de l’enjeu de ce combat emblématique.
Un certain monde rural est détruit. Nous voulons résister et reconstruire. Il faut des changements, certes, des améliorations. Mais pas cette industrialisation qu’on veut nous imposer !