Fin janvier 2015, une lettre signée par nombre de personnalités fut publiée dans le Times. La Commission européenne avait, semblait-t-il, renoncé à communiquer au sujet d’une production alimentaire durable, aussi les signataires invitaient-ils la Commission à élaborer une nouvelle politique alimentaire, fondée sur la bienfaisance et l’écologie, qui puisse tout à la fois procurer de bons aliments, s’abstenir d’une production industrielle de matières animales, et permettre aux agriculteurs les plus pauvres une meilleure existence.
Selon les signataires, il était nécessaire de mettre en lumière l’importante consommation de viande au sein de certaines populations, ainsi que le modèle agro-industriel qu’elle suppose, alors que “les excès alimentaires tuent davantage, aujourd’hui, que la faim”.
“Nous produisons déjà plus qu’assez pour nourrir les 9,6 milliards d’êtres humains qui pourraient vivre en 2050, pourtant la politique agricole est encore principalement dominée par l’hypothèse erronée que nous sommes obligés de produire plus.”
Les signataires insistaient pour que les usines d’animaux soient abandonnées, parce que celles-ci impliquent une piètre qualité de vie “pour des millions d’animaux sensibles et polluent l’eau, nuisent aux sols, réduisent la biodiversité et sont l’un des plus grands contributeurs aux émissions de gaz à effet de serre”.
Sébastien Rigal
Source: The Times, Letters to the Editor, “The way ahead for global agriculture”, en date du 29 janvier 2015. | http://www.thetimes.co.uk/tto/opinion/letters/article4338760.ece