Si nous voulons réorienter nos systèmes de production animale vers des modes alternatifs qui prennent en compte le respect de l’animal, de l’environnement, des hommes, et si nous voulons que les consommateurs acceptent de payer des prix justes pour de tels produits d’élevage, alors la transparence sur les conditions d’élevage doit être établie, et le discours doit devenir sincère.
Sébastien Rigal, Causse durable, analyse et illustre les discours d’industriels porcins :
Le porc, pourquoi pas de MONTAGNE ?
Connaissez-vous une industrie qui veuille pérenniser mais ne montrer son outil de travail aux consommateurs ? son caillebotis sur du lisier, par exemple,… ? Alors, s’il vous en dit d’être moins dupe à l’avenir, lisez cet article.
Le masque LOCAL de l’industriel porcin
D’aucuns emploient des mots qui ont beau ne refléter une réalité, ces mots ont l’intérêt de la rendre acceptable voire louable auprès d’interlocuteurs crédules, ou qui acceptent de suivre la règle du jeu de la mercatique. Des mots tels qu’éleveur, local et proximité. Nous allons exposer ce que ces mots ne veulent pas dire.
« La Région (…) ne compte désormais plus que 600 éleveurs de porcs qui ne parviennent à produire que la moitié des besoins des transformateurs locaux (…). »
FAMILIAL n’est pas l’antonyme d’INDUSTRIEL
Comment légitimer une organisation industrielle de la production de matière animale ?
S’il est un concept qui, bizarrement, a servi à la justification de l’industrie porcine, en France, auprès du public qui n’eût été averti, c’est le concept de la “famille” — en omettant que l’industrialisation et l’intensification de l’engraissement des porcs, avec un fort raccourcissement du cycle de production de la matière animale, ont provoqué la concentration de l’activité par quelques familles, tandis que disparaissaient des élevages familiaux.
Ou le mot PETIT masque GRAND
“Une filière totalement transparente à chaque étape de la production
Des conditions d’élevage exceptionnelles […]
La petite taille des élevages”
Mais est-ce que, dans ce cas, cet élevage à Saint-Symphorien, qui veut passer de 7677 à 11602 animaux-équivalents, et qui est accrédité « jambon de Bayonne et « Porc du Sud-Ouest », serait un « petit élevage » ?